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le site du Dr A. Gaillard consacré à la :
Prévention des cancers, des maladies
cérébro et cardio-vasculaires et des effets néfastes (alcoolisme, tabagisme…)
des drogues licites
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___________________________________________________________________________
LA PRÉVENTION
des MALADIES CÉRÉBRO et
CARDIO-VASCULAIRES
Particulièrement graves et fréquentes, les maladies cérébro et cardio-vasculaires sont dues à une atteinte des vaisseaux. Le plus souvent il s’agit d’une atteinte des artères ; les veines sont assez rarement en cause.
II - Les principales localisations des maladies artérielles et les maladies qui en résultent
III - Les causes des maladies artérielles.
- le tabac
- les facteurs alimentaires
- l'obésité
- la sédentarité
- le stress
- le sexe
- l'âge
- l'hérédité
- le diabète
IV - L'alimentation et les maladies artérielles
- les nutriments : glucides, protides, lipides
- les éléments non nutritifs mais indispensables
- les éléments non nutritifs mais utiles : les fibres
- les substances antioxydantes de protection
- les boissons alcooliques et leur action sur les artères
V - Les mesures pratiques concernant la prévention du risque artériel
- ne pas fumer et les principes du sevrage
- les données concernant l’alimentation
- les modes de cuisson et de préparation des aliments
- l’activité physique
- la gestion de la fatigue et du stress
- la mise en garde contre certains produits médicamenteux ou alimentaires
- l’utilisation éventuelle de médicaments
VI - Le dépistage et la surveillance des atteintes vasculaires
- l'hypertension
- l'athérosclérose
L'HYPERTENSION ARTÉRIELLE
L'hypertension artérielle correspond à une pression trop élevée du
sang dans les artères. Comme on le sait, cette pression se définit par deux
chiffres :
- la pression systolique : la plus élevée - au moment où le cœur
propulse le sang dans les artères ;
- la pression diastolique : la plus basse - au moment où le cœur se
relâche et se remplit du sang provenant du système circulatoire.
L'Organisation Mondiale de la
Santé a établi une classification des niveaux de pression sanguine. Cette
classification permet de définir d'une part la tension « normale » , d'autre
part l'hypertension.
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Classification
Pression systolique Pression diastolique
(en mm Hg) (en mm Hg)
_________________________________________________________________
Tension
« normale »
Optimale <
120 <
80
Normale < 130 < 85
Normale haute 130-139 85-89
_________________________________________________________________
Hypertension
(HTA)
Grade I 140-159 90-99
Grade II 160-179 100-109
Grade III > 180 > 110
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Bien entendu, il existe entre la
zone de normalité et la zone manifestement anormale une zone intermédiaire dite
« limite » où le risque vasculaire est variable
La pression artérielle varie en fonction de l'activité. Elle augmente aussi avec l'âge. L'hypertension peut se constater à tous les âges de la vie y compris dans l'enfance.
Le concept de pression pulsée,
apparu il y a quelques années, se révèle aujourd’hui être un bon facteur
prédictif du risque cardio et cérébro-vasculaire. Il est particulièrement
opérant chez les personnes âgées.
La pression artérielle pulsée est
définie comme la différence entre la pression artérielle systolique (PAS) et la
pression artérielle diastolique (PAD). Son augmentation est une forme
d’hypertension artérielle due très souvent à la rigidité des gros troncs
artériels s’observant particulièrement chez les sujets âgés.
Une valeur de PP inférieure à 55
mm Hg semble être associée à un risque vasculaire réduit
Une valeur de PP supérieure à 75 mm Hg (ou à 65 mm Hg dans certaines études) semble être associé à un risque vasculaire notable (même si les valeurs de PAS ou de PAD sont normales).
L'ATHÉROSCLÉROSE
Il s'agit d'une lésion des
artères (surtout des artères de gros et de moyen calibres) consistant en une
accumulation lente sur leur paroi interne (l'intima) de dépôts composés de
produits divers transportés par le sang, en provenance notamment de
l'alimentation et de la respiration.
(à noter que le mot « athérosclérose » a remplacé depuis un certain temps
celui d'«artériosclérose »).
Ces dépôts (graisseux, sanguins et calcaires...) forment des plaques
entraînant diverses conséquences et complications :
- un rétrécissement du calibre interne de l'artère.
Avec le temps, les plaques
augmentent en étendue et en épaisseur. Ce phénomène peut conduire lentement,
mais parfois brutalement, à l'obstruction complète du vaisseau avec sa grave
conséquence, la mortification d'un secteur tissulaire dépourvu de sang.
L'organe intéressé est ainsi l'objet d'une véritable mutilation plus ou moins
sévère en fonction de l'étendue et du siège de l'obstruction.
- une rigidification de la paroi artérielle (d'où le terme de
sclérose)
L'élasticité est une qualité essentielle
de la paroi des artères. Elle est destinée à amortir les chocs répétés du pouls
sur cette paroi et à la protéger de l'usure mécanique. Le durcissement qui se
produit entraîne de plus une augmentation de la pression sanguine, phénomène
qui, à son tour, accélère la détérioration de l'artère. À la limite, il peut
survenir une rupture de la paroi et donc une hémorragie toujours grave, voire
mortelle quand elle a lieu, par exemple, dans le cerveau - ce qui est
particulièrement fréquent.
- une fissuration des plaques, voire une fragmentation avec embolies à
distance.
Ces embolies -
notamment dans le cerveau et les membres inférieurs - sont un facteur majeur
d'accidents cliniques.
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II - LES PRINCIPALES LOCALISATIONS DES ATTEINTES ARTÉRIELLES
ET LES MALADIES QUI EN RÉSULTENT
Toutes les artères peuvent être
atteintes mais celles qui le sont le plus fréquemment, et avec des conséquences
particulièrement graves, sont :
-1- les artères du cerveau
L’atteinte de ces artères peut
entraîner :
- une régression lente et
insidieuse des facultés mentales.
En évaluant les capacités
d'attention, de concentration, d'orientation, d'abstraction, ainsi que la
mémoire à court et long terme, le langage, et le jugement, une étude américaine
menée de 1965 à 1995 chez plus de 8000 sujets a permis de bien juger de
l'impact de la tension artérielle sur le cerveau. Selon cette étude, chaque
fois qu'à l'âge moyen de la vie (c'est-à-dire vers 40 ans) la tension
systolique croît de 1cm de mercure, le risque ultérieur de troubles des
fonctions cérébrales augmente d'environ 5 %.
Cette régression des facultés
mentales peut revêtir, bien entendu, tous les degrés. Schématiquement elle peut
être légère ou grave. Dans ce dernier cas, on parle de démence. D'après des études très récentes, plus de 6 % des sujets
de plus de 55 ans souffrent d'une détérioration mentale caractérisée. Cette
proportion augmente avec l'âge pour atteindre 30 % à 80 ans et au-delà. Les
facteurs vasculaires semblent ainsi avoir un rôle beaucoup plus important qu'on
ne l'imaginait jusqu'ici dans la régression liée à l'âge des facultés mentales,
y compris dans celle provoquée par la maladie d'Alzheimer. D'après une étude
hollandaise, ces facteurs interviendraient même dans plus de 50 % des cas.
- des manifestations brutales désignées par les expressions : accident vasculaire cérébral (AVC) ou congestion cérébrale.
Parfois transitoires, elles sont
le plus souvent définitives. Il peut s'agir alors, soit d'un «ramollissement »
qui réalise, en fait, un infarctus (suivant le même processus que pour le
cœur), soit d'une hémorragie par rupture d'une artère.
-2- les artères du cœur (artères coronaires)
Une atteinte de ces artères
entraîne :
- soit ce que l'on appelle
communément l'angine de poitrine due
à une courte interruption de l'irrigation sanguine qui peut survenir soit au
repos (en rapport avec un spasme), soit à l'occasion d'un effort. C’est souvent
le premier signe d’alarme de la maladie coronaire.
- soit l'infarctus du myocarde lorsqu'une artère complètement obstruée ne
permet plus l'arrivée du sang (et notamment celle de l'oxygène absolument
nécessaire à la vie des cellules). Dans l'infarctus, il y a une zone de la
paroi du cœur qui est mortifiée, qui ne vit plus.
-3- les artères des reins
Les reins sont des organes
régulateurs de la tension artérielle mais ils peuvent aussi souffrir
d'hypertension. On dit alors qu'ils sont « coupables et victimes ». La
dégradation de leur fonction peut être très grave.
-4- les artères des jambes
Dans cette localisation on parle
généralement d'artérite. Une obstruction partielle entraîne une difficulté à la
marche, des douleurs... Si l'obstruction est complète il y mortification
portant sur les extrémités et plus précisément sur les orteils. En l'absence de
traitement cette nécrose se complique d'une gangrène par infection microbienne.
Des amputations sont parfois nécessaires.
D'autres artères peuvent être atteintes mais avec une moindre fréquence. Ce sont surtout l'aorte et ses branches, les artères iliaques, les carotides...
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III - LES CAUSES DES MALADIES ARTÉRIELLES
Si dans quelques cas (qui se
rencontrent le plus souvent chez l'enfant) on trouve une cause précise de
l'atteinte artérielle (notamment une anomalie de certaines artères ou bien une
tumeur secrétant des substances hypertensives...), dans la très grande majorité
des cas (90 % chez les adultes), ce sont plusieurs facteurs dits « athérogènes
», d'ordre héréditaire et acquis, et associés de façon variable suivant les
personnes, qui sont en cause.
Les facteurs les plus importants
par leur responsabilité et leur fréquence sont le tabac et les facteurs
alimentaires.
Les autres sont constitués par : l'obésité, le diabète, la sédentarité, le
stress, le sexe du sujet, l'âge, l'hérédité.
-1- LE TABAC
Le tabac (ou plus exactement la fumée
de tabac) représente le facteur causal essentiel. Donnant lieu à la formation
et au passage dans le sang de nombreux produits, entraînant une atteinte du
système neuro-végétatif régulateur du tonus artériel, son action sur la paroi
des artères est redoutable.
Il faut noter que toutes les
fumées sont susceptibles d'avoir une action défavorable. Diverses études faites
récemment à Londres, à Paris et à Lyon ont montré qu'en période de pollution
urbaine particulièrement marquée, la mortalité cardio-vasculaire augmentait
sensiblement. Cette pollution aérienne reste néanmoins insignifiante par
rapport à celle du tabac.
-2- LES FACTEURS ALIMENTAIRES
Compte tenu de l'importance de
l'alimentation un chapitre spécial (IV) lui est consacré
-3- L'OBÉSITÉ
L'obésité est un excès de masse
grasse. (A noter que l'on peut peser lourd sur la balance tout en étant mince
et musclé et, au contraire, avoir un poids acceptable et être « grassouillet
»... C'est la répartition entre la masse maigre et la masse grasse qui compte).
Le poids théorique idéal peut
s'apprécier schématiquement par l'une des formules suivantes :
- la formule de Lorentz : P (Kgs) = T (cm) - 100 - (T - 150)
coef
coefficient chez l'homme : 4 ; coefficient chez la femme : 2
- la formule de Vague : P (Kgs) = T (cm) - 105 (+ ou - 4)
- l'indice de masse corporelle (I.M.C.) ou index de corpulence.
Il représente le rapport entre le
poids (exprimé en Kgs) et la taille (exprimée en mètres) au carré. Par exemple
: 70 : (1,65)2 = 25,7
On parle d'obésité à partir de
27.
Le risque de l'obésité est
indépendant de tous les autres (tabac, cholestérol...)
Mais, notion récente, le
type d'obésité a une importance considérable dans le risque. La
répartition des graisses de l'organisme est aussi importante que le surplus de
poids.
Lorsque le tissu graisseux
prédomine à l'abdomen et au thorax - c'est l'obésité de type androïde
(ainsi nommée car elle est particulièrement fréquente chez les hommes) - le
risque cardio-vasculaire et cérébral est nettement accru par rapport à
l'obésité dite gynoïde (qui se voit surtout chez les femmes) où le tissu
graisseux est surtout localisé au niveau des fesses et des cuisses.
Cette répartition des graisses se
mesure par le rapport entre le tour de taille (mesuré au niveau de l'ombilic)
et le tour de hanches (mesuré au niveau de la racine des cuisses).
- chez l'homme la normale est de
0,85 à 1 ; chez la femme la normale est de 0,65 à 0,85.
Des chiffres supérieurs
définissent l'obésité de type androïde dangereuse.
-4- LE DIABÈTE
C'est un facteur important,
surtout le diabète insulino-dépendant des sujets jeunes, où le processus
d'atteinte artérielle est volontiers diffus.
Le diabète gras, par contre,
semble jouer un rôle modeste.
-5- LA SÉDENTARITÉ ET LE MANQUE D'EXERCICE
Il est un principe important en
physiologie : un organe inutilisé s'atrophie et perd progressivement de ses
capacités. Les vaisseaux n'échappent pas à cette règle. L'activité physique
entraîne normalement une élévation puis une baisse de la pression artérielle.
Cette gymnastique artérielle entretient l'élasticité des parois et favorise le
maintien d'une basse pression, élément capital pour le bon fonctionnement des
organes, notamment du cœur et du cerveau.
-6- LE STRESS
Cette notion de stress désigne
soit la réaction normale et physiologique de l'organisme soumis à une
sollicitation de l'environnement, soit une réaction pathologique quand
l'organisme est débordé.
Aujourd'hui le stress est devenu un
concept galvaudé et extrêmement flou. Derrière ce mot se cachent plusieurs
notions : l'agent stressant, les réactions diverses de l'organisme stressé,
enfin les conséquences néfastes du phénomène.
Son mode d'action est complexe.
Il semble intervenir d'une part sur les artères en perturbant le système
neuro-végétatif (sur lequel la nicotine notamment se comporte comme un grand
toxique), d'autre part en favorisant une mauvaise répartition des graisses,
répartition de type androïde dont on a vu le pronostic défavorable.
De plus, il est souvent associé à
d'autres facteurs athérogènes, notamment le tabac et une alimentation
déséquilibrée.
-7- LE SEXE DU SUJET
Les atteintes artérielles (tout
au moins celles qui concernent les artères coronaires) se manifestent plus
précocément chez les hommes que chez les femmes car ces dernières sont
relativement protégées par les estrogènes jusqu'à la ménopause (d'où la
justification, dans cette perspective, du traitement hormonal substitutif
prescrit à ce stade). Ensuite, le risque augmente pour égaler, voire dépasser
le risque existant chez les hommes.
Quant à la pilule
anticonceptionnelle, par les œstroprogestatifs qu'elle contient, elle peut
comporter des risques notables du point de vue vasculaire, surtout s’il y a
association avec le tabac. Les accidents sont rares mais, comme il s'agit le
plus souvent d'infarctus du myocarde et d’accidents cérébraux survenant chez
des femmes jeunes, ils sont toujours dramatiques.
-8- L'ÂGE ET LE VIEILLISSEMENT
Les lésions d'athérosclérose
peuvent survenir précocement. Cette donnée est acquise depuis les années 50, où
les Américains pratiquèrent des autopsies systématiques sur leurs soldats tués
au combat lors de la guerre de Corée. Un très grand pourcentage de ces hommes
de 20 à 25 ans présentaient déjà - à des degrés divers - ce type de lésions.
-9- L'HÉRÉDITÉ
Cet élément familial est souvent
présent dans les atteintes artérielles. Divers gènes sont en cause, notamment
pour l'hypercholestérolémie (excès de cholestérol sanguin) et l'hypertension.
Il reste néanmoins que l'« environnement » et ses éléments de risques (sur
lesquels on peut agir) sont statistiquement les plus importants : ils
interviennent chez tous les individus à des degrés divers.
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et les MALADIES ARTÉRIELLES
Comme chacun sait, les aliments
sont destinés essentiellement à apporter le carburant à la machine humaine,
permettre sa croissance et son entretien...
On distingue plusieurs groupes
d'aliments :
- les aliments plastiques qui apportent les éléments
indispensables à la constitution de l'organisme
- les aliments énergétiques qui apportent les
carburants nécessaires
- les aliments protecteurs qui apportent les « additifs » essentiels.
Les dépenses obligatoires de l'organisme.
Les dépenses minimales -
métabolisme de base - mesurées à jeun et en état de repos musculaire et mental
ont une valeur moyenne :
- de 1 600 Calories (Cal ou Kcal)
par jour pour un homme de 70 Kg ;
- de 1 400 Calories pour une
femme de 60 kg.
une calorie = 4,18 Kjoules (unité
internationale).
Les dépenses variables.
Elles sont liées au travail
musculaire (tonus, mouvements...), au travail digestif, intellectuel, à l'adaptation
thermique et à certaines situations particulières (croissance, infection,
grossesse...)
Elles représentent en moyenne la
moitié des dépenses de base pour un individu d'activité modérée en climat
tempéré (ex. pour le football : 400 Cal/heure).
Les aliments sont donc destinés
avant tout à « couvrir des dépenses ». Bien entendu, il ne faut pas oublier que
l'on mange aussi pour le plaisir.
LES NUTRIMENTS
Ce sont les composants élémentaires
des aliments. Ils proviennent de la digestion de ces aliments et fournissent
l'énergie et la matière indispensables à l'organisme.
Ce sont les glucides, les protides
et les lipides.
-1- Les glucides ou hydrates de carbone
On distingue les glucides :
- simples (ou sucres simples) : glucose, fructose ;
- composés (ou sucres composés) : maltose, saccharose ;
- complexes : l'amidon des céréales et des tubercules, le glycogène
du foie ou du muscle...
(On donne le nom de « sucres » à
ceux qui, parmi eux, ont le goût sucré, c'est-à-dire aux deux premières
catégories énumérées ci-dessus).
Ils apportent
4 Cal/g.
Le glucose est le « carburant »
principal de l'organisme ; il est stocké en réserve (sous forme de glycogène)
dans les muscles et le foie.
On a longtemps classé les
glucides en deux catégories :
- « simples » ou « rapides » ou «
mauvais » ;
- « complexes » ou « lents » ou «
bons ».
Aujourd'hui, cette notion est
dépassée. On parle de l'index glycémique.
Cet index mesure la capacité à provoquer la sécrétion d'insuline (l'hormone
pancréatique dont le manque est lié au diabète). Les glucides, en effet, font
grossir essentiellement par leur capacité à faire sécréter cette hormone.
L'index glycémique est fonction :
- de la quantité de glucides
ingérés. 20 ou 40 g de glucose induisent - après ingestion - une
élévation à peu près semblable de la glycémie. Cette élévation se régule
automatiquement. Tous les aliments glucidiques provoquent une glycémie comprise
dans une fourchette de 1,00 à 1,40 g/l environ chez le sujet sain - mais la
sécrétion d'insuline est multipliée par 2 lorsque l'apport de glucose est
double.
- de leur composition (notamment en « fibres ») ;
- du poids du sujet.
Ainsi, pour digérer 100 gr de pâtes de fruits :
. une personne très maigre a
besoin de 10 Unités d'insuline,
. un sujet « normal » a besoin de
60 à 70 Unités,
. une personne qui pèse 5 kgs de
trop a besoin d'une dose double d'insuline et va grossir,
. un obèse présente une sécrétion
massive d'insuline et va accroître encore sa surcharge graisseuse.
- de leur association avec les
autres nutriments au cours d'un repas.
Valeurs de l'index glycémique.
En utilisant le glucose comme
référence (avec un index glycémique de 100 %) on peut ainsi classer quelques
aliments suivant le tableau suivant :
Glucides
à index élevé Glucides
à index bas
(«
mauvais » glucides) (« bons » glucides)
malt
110 pain
complet au son 50
glucose
100 riz
complet 50
pommes de terre au four 95 petits
pois 50
pain très blanc 95 céréales compl.
(sans sucre) 50
purée de pommes de terre 90 flocons
d’avoine 40
miel 90 jus de fruits frais (sans sucre) 40
raisin 85 pomme 40
carottes cuites 85 pain
de seigle complet 40
sucre (saccharose) 75 pâtes complètes 40
pain blanc 70 haricots
rouges 40
céréales raffinées sucrées 70 pois
secs 35
barre chocolatée 70 pain intégral 35
pommes de terre bouillies 70 laitages 35
biscuits 70 haricots
secs 30
maïs 70 lentilles 30
riz blanc 70 pois
chiches 30
pain bis 65 pâtes intégrales 30
betterave 65 fruits
frais 30
banane 60 marmelade fruits (sans sucre) 25
confiture 55 chocolat
noir (< 60 % cacao) 22
pâtes blanches 55 fructose 20
soja 15
légumes
verts, tomates, champign.<15
On voit ainsi, contrairement à
une idée reçue, que les sucres simples (le fructose des fruits par exemple)
n'ont pas toujours un index glycémique élevé.
A noter aussi que les boissons
sucrées, en général à base de fruits, sont le plus souvent très riches en
sucres. Elles apportent de 400 Cal/l (citron) à 800 Cal/l (raisin), ce qui est
considérable.
L'aspartam est un succédané du
sucre qui n'apporte pratiquement pas de calories et qui, sauf exceptions, est
parfaitement inoffensif.
-2- Les protéines (ou protides)
Ce sont les éléments constituant
la charpente de toute matière vivante : des muscles, des organes : foie,
cerveau..., de la trame des os.
Elles sont formées de corps plus
simples, les acides aminés (certains sont fabriqués par l'organisme, mais
d'autres doivent impérativement être apportés par l'alimentation : ce sont les
acides aminés dits « essentiels »).
Les protéines
apportent 4 Cal/gr.
Leur origine peut être :
. animale : viandes, poissons, fromages, oeufs, lait... (ce sont
les plus riches, car elles contiennent une grande proportion d'acides aminés essentiels)
;
. végétale : légumes secs (lentilles, haricots, petits pois..), soja,
riz, pâtes, amandes, noisettes, céréales complètes...
Elles sont indispensables,
notamment pour la construction des structures cellulaires, la fabrication de
certaines hormones, les processus d'immunité.
Les protéines ne sont cependant
pas isolées dans les aliments : elles s'accompagnent obligatoirement de lipides
en quantités et qualités très variables :
- un bifteck de 100 gr contient
environ 15 g de lipides (15 % de son poids au minimum), soit une cuillerée à
soupe de beurre ;
- une entrecôte en contient le
double ;
- une côtelette de mouton
équivaut à un demi-poulet (sans la peau).
C'est dire qu'il faut privilégier
les aliments où les protéines sont associées à une faible quantité de lipides
(légumes secs...) ou à de « bons » lipides (poissons gras...).
La consommation de protides doit
représenter au moins 15 % de l'apport énergétique, apport qui doit être
quotidien car il n'y a pas stockage.
-3- Les lipides (ou graisses)
Ce sont les nutriments
constitutifs des corps gras : huiles et graisses. Leurs molécules complexes
sont composées essentiellement de
triglycérides formés de 3 acides gras. Ces éléments sont séparés par la
digestion, absorbés dans l'intestin et reconstitués en graisses destinées soit à être mises en réserve pour
fournir de l'énergie, soit à développer et protéger divers organes.
Les lipides sont :
- soit d'origine animale : viande, poissons, beurre,
crème... ;
- soit d'origine végétale : dans les huiles, les
margarines...
Ils apportent
9 Cal/g.
On distingue (suivant leur
formule chimique) deux catégories principales d'acides gras :
- les acides gras saturés
On les dit « saturés » car ils ne
peuvent se lier à aucune autre molécule ; de ce fait ils sont stables à
l'oxygène et à la chaleur.
. ils sont présents surtout dans
les viandes, la charcuterie, les oeufs, les laitages...,
. plus un corps gras est riche en
acides gras saturés, plus il est solide à la température ordinaire,
. ils favorisent l'excès de
cholestérol total (du « mauvais » et du « bon ») et son accumulation dans les
artères ;
- les acides gras insaturés
. contrairement aux précédents
ils sont instables à l'air (ils rancissent) et à la chaleur,
. leur présence rend les corps
gras fluides (huiles) ou "tartinables" (margarines),
. on les trouve principalement
dans les huiles végétales, dans les margarines « molles » (car les margarines «
dures » contiennent surtout des acides gras saturés), dans les graisses de
poissons (sardines, thon, maquereau, saumon...) qui sont particulièrement
recommandées du fait de leur richesse en certains acides gras. On a pu dire que
le poisson était un aliment-médicament !
On distingue 2 catégories
d'acides gras insaturés :
- les mono-insaturés (type
acide oléique) : ils augmentent le « bon » cholestérol et diminuent le «
mauvais » ;
- les poly-insaturés (dont
les plus importants sont l'acide linoléique et l'acide linolénique).
. ces derniers sont d'une grande
importance : on les dit « essentiels
» car ils doivent impérativement être apportés par l'alimentation, l'organisme
ne pouvant pas les fabriquer,
. ils abaissent le « mauvais »
cholestérol mais, en excès, ils abaissent aussi le « bon »,
. ils participent
particulièrement au maintien du système nerveux (le cerveau est très riche en
graisse mais il ne la stocke pas) et à la protection du système
cardio-vasculaire.
Ces trois sortes d'acides gras
ont leur place dans l'alimentation car ils sont complémentaires. (Les saturés
doivent seulement rester sous « haute surveillance »). La répartition
recommandée est celle-ci :
- 1/4 d'acides gras saturés ;
- 1/4 d'acides gras
poly-insaturés ;
- 1/2 d'acides gras
mono-insaturés.
La
composition en acides gras des graisses alimentaires est sensiblement la
suivante :
Acides gras Acides
gras Acides
gras
saturés monoinsaturés polyinsaturés
VÉGÉTALES
olive 15 70 15
arachide 20 60 20
colza
8 60 32
tournesol 12 25 63
maïs 13 30 57
soja 15 25 60
noix 10 17 65
coprah 86 7 2
palme 43 30 12
--------------------------------------------------------------------------------------
Huile Isio 12 41 47
(Lesieur)
Huile Equilibre 13 27 60
(Fruit d’or)
ANIMALES
beurre 52 23 2
grisse de porc 40 43 10
graisse de bœuf 45 40 2
graisse de mouton 45 40 2
graisse d’oie 27 55 11
en pourcentages moyens
Entre les différents nutriments
la répartition préconisée est la suivante :
- glucides : 55 à 60 % - lipides
: 30 % - protides : 15 % (suivant la formule : 4-2-1).
Les éléments non nutritifs mais
indispensables :
Les vitamines
Elles agissent en petites
quantités et améliorent l'utilisation des nutriments. Leur carence peut être
source de maladies graves.
L'eau
Elle représente 80 % de la masse
du corps d'un nouveau-né et 60 % chez l'adulte. Elle est apportée par les
boissons et les aliments.
Le besoin en eau est estimé à 1 ml
par calorie de la ration, soit 2 à 2,5 litres d'eau pour une ration de 2 500
Calories.
Un litre environ étant apporté
par les aliments, le complément - soit 1 à 1,5 litre - doit l'être par la
boisson (boisson qui sera prise autant que possible à distance des repas pour
favoriser la digestion intra-gastrique).
En ce qui concerne les eaux
commercialisées, on distingue, suivant leur minéralisation :
- des eaux faiblement
minéralisées (de 100 à 500 mg/l) : Volvic, Evian, Perrier... qui conviennent à
tous ;
- des eaux moyennement
minéralisées (de 1000 à 3000 mg/l) : Badoit, Contrexéville, Vittel…;
- des eaux fortement minéralisées
(plus de 3000 mg/l) : Vichy-Célestins, Vichy-SaintYorre...).
Suivant la réglementation, une
eau est dite « potable » quand sa minéralisation ne dépasse pas 1500 mg/l et
que chacun de ses composants ne dépasse pas les teneurs maximales fixées.
Il convient en général d'utiliser
l'eau du robinet ou l'eau peu minéralisée (Evian, Volvic...), les eaux plus
minéralisées ayant des indications médicales particulières.
Les sels minéraux : sodium, potassium, calcium, iode, phosphore,
magnésium, fer... et les oligo-éléments sont largement fournis par une
alimentation variée.
A noter que l'apport de sel
(sodium) doit être limité pour prévenir l'hypertension artérielle.
Les éléments non nutritifs mais très utiles
: les fibres alimentaires.
Ce sont des substances végétales
qui ne sont pas digérées par les enzymes digestives de l'homme (c'est-à-dire
qu'elles n'apportent pas d'énergie, pas de calories : ce ne sont pas des
nutriments ).
Il en existe deux classes :
- insolubles : la
cellulose, l'hémicellulose et la lignine.
. elles possèdent une grande
capacité à retenir l'eau (effet éponge) ;
. elles se trouvent essentiellement
dans les céréales : son de blé, pain au son, pain complet, haricots secs, pois
cassés, lentilles et les fruits tels que les amandes, les figues...
- solubles : la pectine,
les gommes, les mucilages et les alginates.
. elles prennent la consistance
de gel et absorbent beaucoup d'eau,
. elles gonflent dans l'estomac.
De ce fait les aliments longtemps retenus procurent une impression de satiété
et, d'autre part, le sucre passant moins rapidement dans le sang, la glycémie
est plus étalée dans le temps et la sécrétion d'insuline est moindre.
Parallèlement, elles abaissent le taux de cholestérol et des triglycérides du
sang et la fraction athérogène néfaste est, dans chaque cas, abaissée.
Dans une perspective de
prévention vasculaire, la consommation de fibres est donc recommandée chez tous
les individus.
Il est conseillé d'absorber de 35
à 45 g. de fibres par jour (alors que les Français n'en consomment en moyenne
que 17g). On les trouve dans les produits suivants :
Produits
céréaliers Légumes secs Fruits secs
son 40g haricots 25g noix
de coco 24g
pain intégral 13g pois cassés 23g figues 18g
farine complète
9g lentilles
12g abricots 18g
riz complet 5g pois
chiches 2g raisins
secs 7g
riz blanc 1g dattes
9g
pain blanc 1g cacahuètes
8g
Légumes verts Fruits frais
petits pois cuits 12g chou 4g pomme, prune 12g
persil 9g radis 3g figues 12g
épinards cuits 7g champignons 2,5
g framboise
8g
mâche 5g carottes 2g poire avec peau
3g
artichaut 4g laitue 2g fraise 2g
poireaux 4g pêche
2g
en pourcentages moyens
Les antioxydants
Ces substances ont la propriété
de réduire dans l'organisme l'oxydation de molécules biologiques essentielles,
phénomène qui produit des substances nocives appelées « radicaux libres ». Ce
phénomène fâcheux (comparable d'une certaine manière à l'oxydation du fer qui
engendre la rouille) intervient particulièrement dans le processus
d'athérosclérose (ainsi que dans les cancers, le vieillissement...). Il relève
surtout de l'action des graisses alimentaires et du tabac.
Les produits antioxydants
actuellement connus sont représentés notamment par :
- la vitamine E dont les sources alimentaires sont l'huile de soja
(140 mg/100g), l'huile d'olive (10 à 20mg/100g), les germes de céréales (14 à
16mg/100g), le chou... ;
- la vitamine C que l'on trouve dans le pamplemousse, l'orange, le
citron (40 à 50mg/100g), les épinards (90mg/100g), le chou (30 à 90 mg/100g) ;
- le bêta carotène (forme de vitamine A) qui est présent dans la
carotte crue, le cresson, la laitue, le chou, les épinards (3 à 12mg/100g)... ;
- le lycopène qui est présent dans la tomate ;
- les flavonoïdes que l'on trouve dans le thé, le raisin, les
brocolis, les choux, les oignons, les pommes, les abricots... ;
- le zinc et le sélénium.
LES BOISSONS ALCOOLIQUES et leur action sur
les artères
D'après un certain nombre
d'études, la consommation quotidienne d'une petite quantité de boisson
alcoolique (de l'ordre, par exemple, de 1 à 2 verres de vin par jour au
maximum) est susceptible d'avoir une action préventive sur la formation des
plaques d'athérome et donc de réduire le risque vasculaire.
Du fait de ce rôle
potentiellement bénéfique sur le système artériel, certains médecins - en
France particulièrement - se sont crus autorisés depuis quelques années à
préconiser une certaine consommation alcoolique.
Cette recommandation « médicale »
de boire quotidiennement une certaine dose d'alcool est tout à fait malheureuse
: elle résulte d'une vue très partielle du problème de santé en jeu...
Il faut savoir qu'en 1994
l'Organisation Mondiale de la Santé s'est élevée avec force contre la
recommandation en question et contre tous les propos qui laissent croire qu'une
consommation limitée d'alcool pourrait être bonne pour la santé. Pour l'O.M.S.,
la donnée qui s'impose sur ce sujet d'importance est celle-ci : « il
n'existe aucun seuil minimum de consommation au-dessous duquel on pourrait
boire de l'alcool sans risque ». En même temps, elle a renouvelé sa
sévère mise en garde vis-à-vis contre « l'absorption modérée de boisson alcoolique
», attitude rétrograde qui, dans notre pays particulièrement, est
encore souvent considérée comme « normale ».
Il ne faut pas oublier, en effet,
que l'alcool est avant tout un produit toxique pour le système nerveux. Cette
toxicité de puissance « moyenne ». porte particulièrement sur le système
nerveux central (le système neuro-végétatif est moins perturbé). Même à doses
assez réduites (si ces doses sont prises de façon habituelle comme préconisé
pour réduire le risque artériel), l'alcool est capable, par son action
anesthésique, d'affecter de façon insidieuse les facultés nerveuses et
mentales.
Quand elle n'est pas anodine
(car, bien entendu, elle peut l'être lorsque les doses absorbées sont minimes
et exceptionnelles), l'action de l'alcool sur le système nerveux est toujours
une action néfaste.
Bref, tout individu doit
considérer que la bonne santé de ses artères, pour précieuse qu'elle soit,
l'est moins que la bonne santé de son système nerveux, priorité des priorités.
Une action de l'alcool, éventuellement bénéfique sur les vaisseaux, ne saurait
justifier une action potentiellement néfaste sur le système nerveux, d'autant
plus, comme nous le verrons plus loin, que les produits alimentaires dépourvus
de toute toxicité et les moyens de protection ne manquent pas pour prévenir le
risque artériel.
L'utilisation d'une boisson
alcoolique a, en fait, une seule justification : le plaisir d'ordre gustatif
que peut procurer un produit de qualité. Un adulte sain peut l'apprécier, voire
le « cultiver », à condition qu'il soit étroitement contrôlé à partir des
connaissances acquises en matière de toxicité.
Dans cette perspective, il reste
que les boissons alcooliques doivent être exclues totalement chez :
- les enfants et adolescents (sur
les organismes en croissance l'alcool revêt une toxicité particulière) ;
- les femmes enceintes ou
allaitantes (pour la même raison) ;
- les sportifs et tous ceux qui,
dans la vie courante, recherchent une performance maximale ;
- les malades
alcoolo-dépendants...
Il convient toujours d'avoir particulièrement présentes à l'esprit
quelques notions simples très souvent ignorées :
- Une boisson alcoolique titrant 12° contient 12 % de son volume en
alcool pur. Un litre de cette boisson contient ainsi 96 grammes d'alcool (à
100°) ; un verre ordinaire environ 15 grammes.
- L'alcoolémie chez un adulte ne doit jamais dépasser 0,20 g/l.
Cette alcoolémie, dite parfois « de sécurité » (par référence à la conduite
automobile) résulte approximativement de l'absorption d'un verre de vin à 12°
par un homme adulte au cours d'un repas... En dehors d'un repas, la même
quantité de vin entraînerait une alcoolémie de 0,30. Cette dernière utilisation
comporte donc toujours un certain risque.
- Toute consommation habituelle d'alcool (comme celle de tout
produit toxique) entraîne
obligatoirement le phénomène redoutable de l' « accoutumance » (encore
appelée « mithridatisation »), phénomène qui supprime les réactions normales de
défense de l'organisme et va de pair avec une perturbation ou un
affaiblissement occulte de certaines fonctions cérébrales. La toxicité d'une
substance est, en effet, fonction de deux facteurs : la dose absorbée et le
rythme d'absorption. C'est dire qu'une boisson alcoolique telle que le vin ne
peut être qu'une boisson d'exception.
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V - LA PRÉVENTION DU RISQUE ARTÉRIEL
Au vu des données examinées précédemment
cette prévention repose sur plusieurs recommandations :
1) NE PAS FUMER
C'est la précaution fondamentale.
A propos du sevrage il faut
savoir que :
- l'utilisation de médicaments
est très peu efficace ;
- la méthode la plus intéressante
consiste à adopter certains principes et règles logiques.
Les principes essentiels sont les
suivants :
- acquérir quelques connaissances
sérieuses sur le tabagisme et comprendre notamment - notion souvent négligée - qu'il comporte deux phénomènes distincts
: d'une part une intoxication (phénomène relativement accessoire dans la
perspective du sevrage), d'autre part un ensemble de réflexes acquis et
contraignants (phénomène essentiel dans cette même perspective) ;
- envisager un sevrage total d'emblée
et non progressif ;
- trouver une activité
compensatrice du double syndrome de frustration qui se manifeste
obligatoirement avec la suppression de l'habitude de fumer ;
- choisir le moment adéquat pour
commencer le sevrage ;
- améliorer l'hygiène de vie
(hygiène corporelle, activité, alimentation, loisirs...) ;
- prévoir un certain nombre de
difficultés inhérentes au sevrage.
..... toutes données sur
lesquelles il y a lieu de bien réfléchir avant de commencer un sevrage.
2) PRÊTER ATTENTION À SON ALIMENTATION
Les principales recommandations
sont les suivantes :
- la réduction globale des apports (par rapport à la pratique
courante dans nos pays)
. cette réduction doit concerner
particulièrement les matières grasses (surtout les matières grasses d'origine
animale, à l'exception de celles des poissons),
. elle suppose que l'on se méfie
particulièrement des calories cachées qui se trouvent notamment dans les
fromages, les viandes, les charcuteries, les desserts, les plats industriels,
les plats en sauces... ainsi que dans les « en-cas » (barres chocolatées,
pâtisseries, boissons sucrées...) qui sont souvent très riches ;
- l'utilisation privilégiée des hydrates de carbone dont le passage dans
le sang s'effectue lentement ; parmi
eux, les pâtes et les féculents ne doivent pas être négligés (les protides
qu'ils contiennent, à l'inverse des protides animaux, ne sont accompagnés que
d'une quantité très faible de lipides, lesquels, par ailleurs, sont en général
insaturés) ;
- une alimentation riche en fibres (fruits et légumes...) ;
- une alimentation peu salée ;
- chez les personnes âgées,
éventuellement un supplément en certaines
substances douées de propriétés « antioxydantes » ;
- une consommation de 1 à 1,5 litre d'eau par jour. Il peut s'agir
d'eau pure ou d'eau éventuellement agrémentée - mais en évitant certains
produits, notamment le sucre et la réglisse (qui peut être un facteur direct
d'hypertension).
Il convient aussi de structurer ses repas :
- prendre un repas du matin suffisamment
copieux, équilibré et varié ;
- réduire le repas de midi (tel
qu'il est pris en France habituellement) ;
- prendre éventuellement un
goûter. L'augmentation du nombre des repas en réduisant l'apport de chacun (notamment
celui du soir) jointe à une meilleure répartition calorique est, en effet, un
principe favorable ;
- éviter de « sauter » des repas
;
- manger autour d'une table, si
possible de manière conviviale et à des heures données ;
- éviter le grignotage entre les
repas car il est généralement à base de sucre (transformé et stocké en graisse
sous l'influence de l'insuline) ;
- manger de tout de façon
raisonnable afin de garder une vie sociale de qualité où les repas restent un
plaisir.
Dans une perspective pondérale il convient enfin de se souvenir que les
nutriments ne sont pas « égaux » :
- les glucides et protides
apportent 4 Cal/gr et les lipides apportent 9 Cal/gr. ;
C'est dire, par exemple, que dans
une cuillerée à soupe d'huile il y a 10 à 12 gr. de lipides (soit l'équivalent
de 7 à 8 yaourts « normaux ») ;
- les lipides nécessitent aussi
moins d'énergie pour être absorbés ; le « ticket d'entrée » est variable
suivant les nutriments : 25 % pour les protides, 10 % pour les glucides, 3 %
seulement pour les lipides ; ainsi, à apport calorique égal, les lipides font
plus grossir que les autres nutriments ;
- enfin le cerveau « comptabilise
» très mal les lipides car le « gras », contrairement au «sucré », n' a pas ou
presque pas de goût ; la quantité absorbée est ainsi très mal appréciée.
3) LES MODES DE CUISSON ET DE PRÉPARATION
DES ALIMENTS ONT UNE IMPORTANCE PARTICULIÈRE
Différentes techniques usuelles
de transformation et de préparation des aliments, techniques où la cuisson
s'effectue à haute température, peuvent avoir un impact défavorable sur la
santé. Les grillades et les fritures notamment (qui sont volontiers recherchées
pour leurs propriétés gustatives) contiennent des substances cancérogènes
(notamment pour l'intestin et le pancréas...), mais aussi des substances
toxiques (radicaux libres en particulier) intervenant dans le processus de
l'athérosclérose qui nous intéresse particulièrement ici.
Pour chaque type de matières
grasses, il existe une température spécifique, au-delà de laquelle se forment
des produits toxiques.
Un certain nombre de
recommandations découlent de ces données :
- utiliser un matériel à
revêtement anti-adhésif (poêle, cocotte, autocuiseur...) qui permet de cuisiner
avec peu ou pas de matières grasses ;
- pour la cuisson au four :
.
protéger les aliments avec du papier d'aluminium (cuisson en papillotte...),
.
ajouter un corps gras est inutile (pour un rôti, huiler légèrement la surface
avec un pinceau, pour une volaille ou un poisson gras la graisse de constitution
suffit) ;
- éviter le gril (type barbecue)
où les aliments sont en contact avec la fumée et dont la graisse tombe sur le
foyer - préférer les grils verticaux ;
- éviter la consommation de
viande trop cuite (à plus forte raison carbonisée) et de son jus de cuisson.
Il convient, en somme,
d'envisager une cuisson « douce » des aliments, en privilégiant certains modes
de cuisson : au bain-marie, à l'eau, à la vapeur, à l'étouffée, au four à
micro-ondes où la température est de 100 à 130°.
Quant aux modes de préparation
proprement dits, ils ont bien entendu une très grande importance dans une
perspective nutritionnelle stricte.
Voici à titre d'exemple la valeur
nutritive moyenne de 100 g. de pommes de terre :
- à la vapeur : 85 Cal. ;
- en purée maison : 120 Cal. ;
- en gratin dauphinois : 150 Cal.
;
- en pommes « dauphine » : 265
Cal. ;
- en frites : 280 Cal. ;
- en chips : 550 Cal.
C'est dire que de très importants
progrès peuvent être faits en matière de préparation des aliments. Concilier
plaisir et qualité gustative suppose réflexion, innovation, imagination pour
que soient modifiées ou abandonnées des habitudes ancestrales fâcheuses.
4) UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE RÉGULIÈRE
Elle est hautement favorable sur
tout le système artériel en améliorant son fonctionnement :
- elle abaisse la tension et réduit les triglycérides du sang ;
- elle contribue à la conservation d'un poids satisfaisant en
absorbant une énergie alimentaire souvent superflue et en améliorant le rapport
masse maigre-masse grasse qui se détériore volontiers avec l'âge.
Toutefois, contrairement à une
opinion assez répandue, il ne faut pas trop miser sur cette activité, dans la
perspective d'une perte de poids :
-
il faut savoir qu'un kilo de graisse représente 7 730 Calories ; cette réserve
d'énergie équivaut donc sensiblement à la quantité de nourriture suffisante à
un homme pour 3 jours (en comptant 2 500 Calories par jour) ;
.
or, pour dépenser 120 Cal. un homme de 70 kgs doit parcourir approximativement
: 1km600 en courant, 2km600 en marchant, 4km600 en vélo ;
. c'est dire que pour dépenser 7
730 Calories, ou perdre un kilo, cet homme doit courir pendant 10 à 15 heures,
marcher pendant 25 à 30 heures ou pédaler en vélo pendant 10 à 15 heures.
(dans un marathon, soit 42km,
chez un sujet de 70 kgs, la perte de poids en graisse n'est que de 200 à 300
gr. L'élément qui chute surtout, c'est l'eau).
Cette activité, pour être bénéfique, doit aussi être régulière, car
:
- une semaine d'inactivité réduit
à néant le supplément (de 10 à 15 %) de force musculaire qui a pu être acquis
par un entraînement de trois fois une heure par semaine, pendant 3 à 4 semaines
;
- une immobilité de trois jours
fait perdre 20 % de sa force : les muscles inactifs s'atrophient très vite.
Cette activité est surtout
nécessaire ou utile à ceux dont l'activité professionnelle ou habituelle est
très sédentaire. Son intensité doit, bien entendu, être adaptée à l'âge et aux
antécédents de la personne.
Fait notable, la capacité d'amélioration
par l'entraînement des différents systèmes de l'organisme se maintient au moins
jusqu'à 70 ans (les progrès sont seulement plus lents chez les personnes
âgées).
5) LA GESTION DU STRESS ET DE LA FATIGUE
Le stress est une notion
récente... devenue à la mode. Et, avec la mode, cette notion s'est compliquée
de façon tout à fait artificielle.
Il faut savoir en pratique que la
gestion du stress passe d'abord et avant tout par la maîtrise de la fatigue,
notion simple et fondamentale.
Par ce terme de fatigue on
désigne deux notions conjointes et indissolublement liées :
- une sensation désagréable (« je me sens fatigué », « j'accuse une
certaine souffrance »...) qui est le témoin du second élément,
- un certain dysfonctionnement de l'organisme, qui peut être reconnu
ou non reconnu par le sujet, transitoire ou permanent.
On considère qu’il y a
schématiquement 3 sortes de fatigue :
- celle qui relève d'une maladie
mentale : « dépression », névrose...;
- celle qui relève d'une maladie
organique ;
- celle de la vie courante,
activité habituelle familiale, professionnelle, sportive...
Cette dernière qui peut être
qualifiée de « normale » et qui seule nous intéresse ici, peut être schématiquement de deux types :
- une fatigue psychique qui se
traduit notamment par le bâillement, l'envie de dormir, l'envie « de ne rien
faire »...
- une fatigue musculaire qui se
manifeste particulièrement dans les membres par une certaine pesanteur, une
gêne, une tension, une douleur ...
Il faut considérer que cette
fatigue « normale » est avant tout un signe à percevoir et dont il faut tenir
compte sous peine de risque.
Après quelques heures d'une
activité quelconque, il est « normal » qu'une certaine sensation de fatigue
soit présente et ressentie. Réciproquement, il est fâcheux et regrettable de ne
pas la percevoir. Car la fatigue est d'abord un signe que la nature a mis à
notre disposition pour nous indiquer que notre organisme « souffre ». La
fatigue est à l'activité, ce qu'est, par exemple, la douleur à la peau soumise
à une certaine « agression » par la chaleur, le froid, la piqûre : elle
représente pour l'organisme un avertisseur, un « feu rouge » à respecter. C'est
un moyen de défense essentiel.
Or, cette
perception suppose une intégrité du système nerveux.
Le vieillissement détériore
lentement le système neuro-psychique et réduit ses capacités mais, en pratique
courante, les altérations de ce système délicat et fragile sont le plus souvent
le fait d'un mode de vie trop agressif où la responsabilité des individus est
plus ou moins engagée.
Les facteurs d'agression en cause
sont multiples et propres à chacun et il ne saurait être question ici de les
passer en revue. Mais, parmi les « situations » particulièrement fatigantes et/ou
stressantes, citons néanmoins :
- certaines activités professionnelles
Dans les sociétés « évoluées »
comme la nôtre, ce ne sont pas celles qui demandent un gros travail musculaire
(elles sont d'ailleurs de moins en moins nombreuses) ou celles qui sont liées
aux responsabilités, comme on l'a pensé pendant longtemps, mais celles qui :
- ne comportent qu'une dépense énergétique et
musculaire réduite,
-
nécessitent une vigilance de tous les instants ;
-
sont inintéressantes, du fait de la répétition de gestes simples (comme dans le
travail à la chaîne) ;
-
comportent une excitation psychique incessante du fait de l'individu lui-même
ou de l'environnement.
- l'inactivité (des chômeurs, des retraités...) et l'insécurité de l'emploi facteurs
d'angoisse chronique ;
- l'utilisation de produits psychotropes
En France, où la consommation est
considérable puisque elle dépasse celle de tous les autres pays, il s'agit d'un
véritable fléau social. Les produits les plus souvent impliqués sont :
. les tranquillisants (qui « tranquillisent » et qui suppriment
l'angoisse normale inhérente à la condition humaine),
. les somnifères (qui en procurant un sommeil artificiel engendrent
une insomnie chronique),
. les boissons alcooliques (qui entraînent
un certain degré d'anesthésie),
. les produits qui dopent... ou qui excitent…
Tous ces produits perturbent le
fonctionnement du système nerveux. Certains d'entre eux camouflent, réduisent
ou suppriment la sensation de fatigue qui normalement doit être présente pour
inviter le sujet à se reposer et à réparer « sa machine » avant que ne se
constituent des dégâts occultes irréversibles. Les autres rendent les sujets de
moins en moins aptes à faire face aux inévitables situations pénibles de la
vie.
Certes, tout individu a de
grandes capacités d'adaptation et il ne doit pas s'en priver. Les limites de
son action et de ses capacités se repoussent notablement par l'activité et par
l'entraînement... Il en est ainsi du seuil de la fatigue et du stress, mais on
doit néanmoins se souvenir qu'il y a des données « moyennes » dont il ne faut
pas trop s'éloigner.
En conclusion, gérer le stress et
la fatigue suppose avant tout de s'organiser dans la vie de tous les jours,
d'aménager au mieux le temps consacré aux activités diverses, d'éviter les
grands toxiques « sociaux », de savoir s'accorder « un plaisir quotidien » et
de ne pas oublier, outre le sommeil nocturne, le temps consacré dans le cours
de la journée au repos, à la relaxation, voire à la sieste, bref à la récupération
...
6) LA MISE EN GARDE CONTRE CERTAINS
PRODUITS :
- tous ceux qui modifient les
facultés nerveuses : les médicaments psychotropes, les boissons contenant de
l'alcool, le café (dont la consommation réduite, comme celle du vin notamment,
ne se justifie que par des raisons esthétiques (à savoir le plaisir d'ordre
gustatif que cette boisson est susceptible d'apporter) et non pour réduire la
sensation de fatigue... ;
- la pilule contraceptive.
7) L'UTILISATION ÉVENTUELLE DE CERTAINS MÉDICAMENTS
L'aspirine,
même à faible dose, est un médicament actif dans le domaine vasculaire. Dans
une perspective de prévention primaire (prévention systématique en dehors de
tout risque particulier), une prise de l'ordre de 50 mg peut ainsi être recommandée
dans de nombreux cas.
D'autres
médicaments : hypo-lipidémiants, hypotenseurs.... trouvent aussi des
indications fréquentes. Un vaccin est actuellement en expérimentation. De
toutes façons ces produits médicamenteux ne doivent être utilisés qu’en complément
du régime alimentaire qui reste l’élément primordial du traitement. On peut
ajouter que le jeûne régulier (tel qu’il est pratiqué dans certaines
communautés religieuses) semble avoir un rôle préventif.
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VI -
LE DÉPISTAGE ET LA SURVEILLANCE
DES ATTEINTES ARTÉRIELLES
Ils sont
basés sur l'examen
- des artères ;
- du poids ;
- de certains constituants du
sang.
1) L'examen des artères
Il s'effectue d'abord par la prise de la tension artérielle.
Cette technique simple doit être
mise en oeuvre de façon courante. Actuellement, avec les auto-tensiomètres
commercialisés, elle est à la portée de tous.
Compte tenu des données
actuelles, la surveillance de la T.A. doit s'exercer dès l'enfance (selon
l'O.M.S. 3 % des enfants de 3 ans ont déjà une hypertension à cet âge précoce),
puis tout au long de la vie, particulièrement dans certaines circonstances
(grossesse, contraception orale...).
Des techniques plus complexes peuvent être utilisées pour mieux
préciser l'atteinte des artères. Ce sont notamment :
- le Doppler (technique qui permet d'apprécier la vitesse du courant
sanguin : plus cette vitesse est grande, plus l'artère est rigide) ;
- l'échographie (qui, à l'aide d'ultrasons, permet de visualiser les
calcifications artérielles et l'épaississement des parois de certaines artères)
;
- l'I.R.M. ;
- la tomographie ultra-rapide, technique de pointe, pour la détection
des calcifications des artères coronaires ;
- l'artériographie (technique qui permet, en injectant dans une
artère un produit opaque aux rayons X, d'en apprécier le trajet et le calibre ;
elle est cependant de moins en moins utilisée).
On peut actuellement, avec ces moyens perfectionnés (et qui se perfectionnent sans cesse), déceler la présence des plaques à l'intérieur des vaisseaux à un stade où le sujet ne ressent encore aucun trouble. Un traitement précoce peut alors être mis en œuvre avec le maximum d'efficacité.
2) La prise régulière du poids
Se peser à des intervalles assez
rapprochés permet de s’apercevoir d’une augmentation éventuelle de poids peu
importante et donc de pouvoir, sans trop d’efforts, la réduire par un régime
alimentaire adapté pendant quelques jours.
Il faut savoir que :
- l'obésité reste une affection
chronique dont le traitement est toujours difficile ; au bout de 10 ans, 60 à
80 % des patients traités sont toujours obèses ou le sont redevenus ; à noter
que seule la « vraie » obésité, celle qui réunit le surpoids et des indicateurs
de risques, doit être traitée avec discernement car les risques du traitement
ne sont jamais négligeables ;
- l'obésité infantile est de plus
en plus préoccupante dans beaucoup de pays et elle conditionne, bien entendu,
celle des adultes ;
- la prise de poids, presque
inéluctable avec l'âge, reste un phénomène fâcheux qu'il convient autant que
possible de prévenir.
Toutefois, il convient de :
- ne pas se fixer un objectif
trop strict : le poids idéal n'existe pas ou plutôt chaque individu a son poids
idéal ; ce poids, c'est d'abord celui où l'« on se sent bien » dans sa tête et
dans son corps ;
- éviter des phases successives
de perte de poids et de reprise ; en effet, après une perte de poids initiale,
l'organisme s'adapte à la diminution des apports énergétiques ; la restriction
n'a plus aucun effet et au moindre écart le « surplus » est stocké ; les
régimes hypocaloriques (800 Calories) sont à proscrire : leur efficacité est
nulle à moyen terme, voire négative ;
- considérer que la réduction des
apports énergétiques, hautement souhaitable en cas de surpoids, ne doit
signifier ni frustration d'ordre psychique, ni déséquilibre alimentaire. D'où
l'importance, là encore, de l'imagination et de la réflexion pour modifier des
habitudes.
3) L'examen du sang
La maladie artérielle est
dépendante d'un excès :
- soit de cholestérol ;
- soit de triglycérides.
Ce sont donc les deux principaux
éléments que l'on recherche dans le sang.
Il faut savoir toutefois que le
cholestérol est indispensable à la vie et que la plus grande partie est
produite par l'organisme lui-même (les 2/3 au moins). Le reste provenant de
l'alimentation. C'est dire que le taux sanguin de cholestérol est relativement
peu variable.
Le cholestérol ne circule pas
seul dans le sang mais avec un transporteur. Il fait partie d'un ensemble, les
lipoprotéines, qui sont de deux sortes (de haute densité : les HDL ou de basse
densité : les LDL). Elles ont des actions opposées en ce qui concerne les
artères : les premières sont favorables, les secondes défavorables.
C'est ainsi que l'on distingue
schématiquement :
- le « bon » cholestérol : c'est
le HDL-cholestérol ou, de façon plus récente, les lipoprotéines A1) ;
- le « mauvais » cholestérol :
c'est le LDL-cholestérol ou, de façon plus récente, les lipoprotéines B).
Le dosage du cholestérol est
recommandé à partir de 20 ans jusqu'à 70 ans.
Toutes les études
épidémiologiques montrent que les mesures hygiéno-diététiques dont on vient de
parler sont particulièrement efficaces. Elles entraînent une diminution des
complications cardiaques et cérébrales, que ces complications représentent un
premier accident ou une récidive.
(Il faut noter aussi que la plupart de ces mesures sont les mêmes que
celles qui sont recommandées dans la prévention des cancers).
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Malgré les très importants progrès
thérapeutiques réalisés depuis une vingtaine d'années, les maladies cérébro et
cardio-vasculaires représentent, en France comme dans d'autres pays, la
première cause de mortalité chez les femmes, la seconde chez les hommes.
Comme on a pu le voir dans les
pages précédentes, nos connaissances quant aux causes évitables de ces maladies
invalidantes ont également progressé de façon considérable. Ces connaissances,
accessibles à tous, permettent de réduire notablement le risque en question.
D'où l'importance de la prévention.
Par ailleurs, les mesures pratiques préconisées par le corps médical sont capables d'assurer un diagnostic précoce de l'atteinte insidieuse et sournoise du système artériel à la base de ces maladies graves : c'est le gage assuré d'un traitement simple et toujours bénéfique.
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--------------------------------------------------Dr A. Gaillard – Médecin honoraire du CHU de Nantes - juillet 2009
Sur ce sujet de "La prévention des maladies vasculaires" nous vous recommandons de consulter aussi le site de la Fédération de Cardiologie : http://www.fedecardio.com/